Orientations pastorales 2024-2025


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lundi 7 octobre 2024
Diocèse de Martinique

En cette dixième année de l’épiscopat de Monseigneur David Macaire, Eglise en Martinique lui a proposé de dévoiler les grandes orientations retenues pour cette année pastorale diocésaine. Nous le remercions d’avoir accepté de répondre à nos questions

Le premier temps fort est le Congrès Mission organisé pour la première fois dans notre province ecclésiastique : Monseigneur, vous avez été à l’initiative de cette manifestation en lien avec les fondateurs historiques de ce congrès, quels étaient les objectifs poursuivis ?

Dans une petite vidéo d’invitation réalisée à la demande de l’équipe de communication du Congrès Mission, j’ai exprimé le souhait de partager avec vous tous, ma « vue » du diocèse. Je voulais que les différents acteurs diocésains puissent voir de leurs yeux et expérimenter le dynamisme et la vérité des dons de l’Esprit dans notre Église en Martinique ! Mon rêve, de voir venir des délégations de toutes les paroisses, s’est réalisé (bravo aux curés et aux ambassadeurs du Synode !). Et beaucoup de frères et de soeurs que je retrouve année après année au service de l’Église dans leur paroisse ou au niveau diocésain ont été touchés par le nombre et la diversité des personnes et des groupes. On voit l’évêque un peu partout. On savait l’engagement de nos 60 prêtres, autochtones et missionnaires. On apercevait parfois les diacres et les dizaines de laïcs en responsabilités diocésaines ou les ambassadeurs du synode. On n’imagine pas les centaines de bénévoles engagés dans des mouvements et des apostolats. Mais les milliers de congressistes ont été une grâce, un cadeau de Dieu. Et que dira-t-on des 20 000 candidats à la mission que nous avons l’ambition de réunir à la Pentecôte ? Le Congrès avait pour but de susciter ou de raviver la flamme missionnaire de chacun des participants. Ce n’était pas une manifestation religieuse de plus composée de belles exhortations spirituelles suivies de temps de « ministère charismatique ». C’était un temps de partage d’expérience et de témoignage mutuel. Non pas un événement comme les autres, mais un rassemblement interne, un cénacle géant entre nous, pour laisser l’Esprit-Saint nous guider. Il n’y avait là que des fidèles déjà convaincus prêts à se laisser transformer en missionnaires à l’appel de l’Église, c’està- dire des uns des autres.

Depuis Ecclesia’M 2020 (2015 – 2020) et Cap 2025 (2020 – 2025), vous insistez sur le développement de la formation dans notre diocèse. Cette année, vous relancez une nouvelle dynamique, pourquoi

Les plans pastoraux dont vous parlez ont suscité une grande adhésion populaire et la mobilisation de dizaines d’agents pastoraux. Ils ont eu de multiples effets dans la vie du diocèse : les 5 chantiers d’Ecclesia’M 2020 ! (Familles, Jeunes & Catéchèse, Paroisses, Société et Padre Pio, Santé) suivie de la mise en place des 5 essentiels de CAP 2025 (la prière, le service, la fraternité, la formation et la mission). Les orientations de ces plans ne sont pas abouties malgré des réalisations remarquables. Certes, la prière ne manque pas, mais nous peinons à construire de vraies fraternités dans l’Église. Et si l’Église a de nombreux fidèles, elle ne compte que très peu de militants (« Disciples Missionnaires ») capables de risquer leur peau, leur réputation, leur temps et leur argent pour Jésus. C’est une faiblesse ! Si nos disciples sont timorés et peinent à intégrer la mission dans leur existence chrétienne, s’ils manquent de volonté et d’audace, c’est souvent qu’ils ne sont pas formés, ils manquent de confiance en eux-mêmes. La formation, comme réflexe de vie chrétienne, est donc primordiale. C’est l’objectif de cette année que CHAQUE catholique reçoive une formation pour être envoyé en Mission.

Depuis de nombreuses années, les jours gras sont mis à profit pour organiser des sessions d’évangélisation. Cette année, vous voulez les inscrire dans les traces du Congrès Mission Martinique, comment ?

Sous la responsabilité des prêtres, nous comptons d’ores et déjà sur l’expérience des « ambassadeurs du synode » et sur la mobilisation des congressistes pour que chaque paroisse ou pastorale (les comités « Mission ») se mobilise et permette à des fidèles de participer au moins une fois dans sa vie à ces rassemblements de prières, d’enseignements, de conversion et de joie. On pourra considérer les temps « d’évangélisation » des « jours gras » comme une suite du Congrès Mission. Ce sera un temps de formation spirituelle. Une façon de raviver la flamme avant le Carême, puis la pâque et de se préparer à une grande Pentecôte. On y invitera notamment ceux qui ont « raté » le Congrès Mission, ceux qui ont découvert la foi plus récemment, ceux qui, pour s’engager dans le service et dans le témoignage ont envie d’être boostés. Bref, les amis de Jésus ! Un bon moyen d’amorcer la dynamique du rassemblement de Pentecôte !

Enfin, le grand événement diocésain 2025, marquant aussi le dixième anniversaire de votre consécration épiscopale sera le « Rassemblement Pentecôte 2025 » au stade de Dillon. Que pouvez-vous nous en dire ?

Que ce ne sera pas tant un anniversaire, somme toute bien (trop) humain, mais la célébration de ce que Dieu a fait pour nous depuis 10 ans. Un mini jubilé au coeur du grand jubilé de l’Incarnation que le Pape a voulu pour cette année 2025. Ce sera aussi une célébration de « Pentecôte des familles ». On invoquera l’Esprit d’Amour sur toute la Martinique, sur les Antilles, la Caraïbe et le monde entier. Tous les jeunes et les adultes qui s’y préparent recevront ce jour-là le sacrement de confirmation. Et tous ceux qui se seront manifestés seront envoyés en mission solennellement. L’objectif, comme au Congrès Mission, c’est de réveiller la Joie des coeurs et de faire une expérience forte et communautaire de la présence de Dieu dans nos vies.

A retrouver dans le n°686 d' Eglise en Martinique